victoire pour les oposants au quad

Une victoire pour les opposants au quad en forêt


Le circuit pour quads qui devait remplacer une décharge dans le Jura neuchâtelois ne verra pas le jour.

Il n'y aura pas de piste pour quads à La Vue-des-Alpes, dans le
Jura neuchâtelois. La Fondation suisse pour la protection et
l'aménagement du paysage (FP) se réjouit de l'abandon du projet. Pour
elle, ce type d'activité bruyante et polluante n'a pas sa place en forêt
ou en pleine campagne.

Le projet lancé en 2007 devait prendre place dans une décharge pour
matériaux terreux et pierreux. La FP a rappelé jeudi qu'elle s'y était
opposée en raison des nuisances sonores provoquées par les quadricycles à
moteur dans le secteur de La Vue-des-Alpes, col situé entre Neuchâtel
et La Chaux-de-Fonds, lieu de récréation et de délassement. Par
ailleurs, il présentait des risques de pollution des eaux dans un site
karstique alimentant d'importantes sources et des captages d'eau
potable. Le promoteur a jeté l'éponge face au préavis négatif du Service
cantonal de l'aménagement du territoire et à l'exigence de déposer une
demande de défrichement qui n'avait pratiquement aucune chance d'être
accordée.
Respect de la législation
La FP relève ne
pas être fondamentalement opposée à la création en Suisse d'un nombre
restreint de pistes «off road» pour quads. Mais elle juge impératif de
veiller à ce que les projets respectent la législation et qu'ils soient
situés et aménagés de façon à éviter au maximum les nuisances et les
impacts sur l'environnement et le paysage. Le «fun motorisé» de quelques
mordus ne doit pas avoir lieu au détriment de la nature ni des intérêts
de l'immense majorité de la population.
Le nombre de quads a
fortement augmenté en Suisse ces quinze dernières années, relève la FP.
Bien que la législation n'autorise ces engins à circuler que sur les
routes ouvertes au trafic, leur vocation à rouler en terrain accidenté
incite une partie des utilisateurs à quitter les routes autorisées et à
emprunter illégalement des chemins agricoles, forestiers ou pédestres,
voire à circuler en pleine nature. Cela entraîne nuisances sonores,
risques de pollution et d'accidents, dégâts aux chemins et à la
végétation ainsi que dérangements de la faune et des autres usagers de
la nature.