quad pour distribué les journaux

Condom


Mourad Ourabah colporte les nouvelles fraîches




Dès potron-minet le journal est distribué pour une lecture au petit déjeuner.








Mourad Ourabah parcourt la ville en quad pour distribuer le journal.

Il fait encore nuit. À 5 heures du matin, alors que Condom dort, Mourad
Ourabah enfourche sa monture à quatre roues pour parcourir la ville et
ses abords. Il est le dernier maillon de la chaîne de distribution qui
mène le quotidien « Sud Ouest » des imprimeries bordelaises aux boîtes
aux lettres des lecteurs. Le tout en quelques heures nocturne.
S'il a choisi le quad comme mode de transport, c'est par commodité, mais
aussi pour les autres usagers de la route : « On est plus près des
gens, c'est plus convivial, et avec le quad, à chaque arrêt dans la rue,
je ne gêne pas les autres personnes sur la route. Enfin, certaines rues
ne sont pas accessibles en voiture. » Le porteur sait aussi qu'il a
encore de la marge de manœuvre et peut encore augmenter son nombre de
clients.
Tous les jours, Mourad parcourt 65 kilomètres. Au petit matin, c'est
toujours avec un peu d'anxiété qu'il attend la voiture de Gascogne
Diffusion qui lui apporte la pile de journaux : « En principe elle
arrive entre 4 h 30 et 5 heures, mais il peut parfois y avoir du retard.
Après j'ai deux heures et demie de tournée et en principe il faut que
le dernier lecteur soit servi au plus tard à 7 h 30. »
Samedi,
c'est à 6 heures que la voiture est arrivée : « J'ai terminé à 8 h 30,
souffle Mourad, mais c'est exceptionnel et la clientèle est
compréhensive car cela arrive rarement. »

Des rencontres insolites Même s'il fait
nuit noire quand il prend la route, le porteur du journal est toujours
attendu, et confie quelques anecdotes comme cette dame, lors de ses
premières tournées, qui l'attendait sur le pas de la porte « pour me
demander mon petit nom. Cela m'a surpris ».
En quelque sorte,
aujourd'hui il fait partie de la famille. C'est aussi une visite pour
les personnes âgées qui habitent en périphérie de la ville et qui
attendent plus que la distribution du journal, une présence rassurante.
Mourad a fait aussi d'autres rencontres, plus insolites celles-là. Aux
abords de la ville, les animaux foisonnent en pleine nuit ou à l'aube. «
Un matin, alors que j'arrivais au feu de la Bouquerie, j'ai vu passer
un couple de chevreuils avec un petit qui n'avaient pas l'air affolés,
ni surpris de se promener en pleine ville. »
SUD OUEST FRANCE