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Claye-Souilly

La chasse aux quads et aux motos peu fructueuse
Publié le 07.05.2012


Promis juré, c'était bien la première fois que Patrick, 55 ans, et son neveu Armand, 29 ans, empruntaient en quad la promenade de l'aqueduc de la Dhuis, au Pin. Pas de chance, samedi après-midi, deux agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage les ont arrêtés un peu plus loin. Résultat : une amende salée de 135 € chacun. « Mince alors, on ne savait pas que ce chemin était interdit.

On a vu de loin des motos l'emprunter, on les a imitées. »

Ce sera la seule interception de l'après-midi, pour cette opération de deux heures de grande ampleur menée par l'agence régionale des espaces verts, la police municipale de Claye-Souilly, le commissariat de Villeparisis et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Il y a un mois, une quinzaine de pilotes avaient été interceptés dans le domaine de Montgé-en-Goële.

Samedi, vingt-huit personnes au total étaient réparties dans la forêt de Souilly et sur l'aqueduc de la Dhuis, dont deux à moto et deux à cheval. « Les quads abîment les chemins, les pelouses, on retrouve des restes de feux, des canettes et des barrières cassées, regrette Aurélien Bonnet, écoanimateur à l'Agence des espaces verts. J'emmène les enfants des écoles dans les prairies de cette forêt. Les motards se fichent souvent de l'interdiction et partent en me faisant un doigt d'honneur. »

Les deux-roues ont d'ailleurs transformé une prairie de la forêt en terrain de cross deux mois à peine après les plantations de pelouse. « La biodiversité est réduite à néant », poursuit Aurélien Bonnet. Les policiers municipaux, eux, sont régulièrement alertés par des promeneurs fâchés d'être importunés par le bruit et la vitesse des motos et des quads. « Ils roulent à vive allure alors que des enfants marchent sur les chemins, cela pose un réel souci de sécurité », expliquent deux agents municipaux.

« Nous voulons montrer aux motards qu'ils ne peuvent pas venir dans les espaces protégés en toute impunité. Il existe des terrains de cross, mais il faut payer une licence », souligne un agent de l'Office national de la chasse. Patrick et son neveu ont acheté leur quad il y a six mois. « On a l'habitude de sortir aux alentours de la station Total du Pin, on n'est jamais venus de ce côté. Mais où sont les panneaux d'interdiction? » lance Patrick. Les barrières en bois qui clôturent les chemins de l'aqueduc de la Dhuis sont contournées par les motos. Tant et si bien que les traces des deux-roues ont creusé des chemins parallèles, sauvages. Mais on voit bien les gros panneaux ronds d'interdiction accrochés sur les barrières. « Renseignez-vous auprès des mairies pour savoir si les chemins que vous avez l'habitude d'emprunter sont autorisés », lui conseille l'agent de l'Office de la chasse. « Je vais demander l'amnistie présidentielle! » espère Patrick, optimiste, en saisissant son PV.

Le Parisien